Atelier des Amateurs Éclairés de VITAE mai 2019

VITAE organise en alternance avec les Journées Internationales, tous les deux ans, des événements prestigieux pour des petits groupes (30 personnes maximum) de passionnés de vins : les Ateliers des Amateurs Eclairés.

Le 24 mai 2019, VITAE organise une rencontre exceptionnelle avec Martin Bouygues au Club 1243 de Beaune pour une dégustation des vins des domaines de Martin Bouygues. Les places pour les Ateliers sont limitées et réservées aux membres de l’association à jour de leur cotisation.

C’est un grand jour que ce 24 mai 2019 pour tous les amateurs plus ou moins éclairés, mais tous passionnés par les vins de lieux, par les vins qui ont une histoire… et qui racontent une histoire. En effet Monsieur Martin Bouygues a fait l’honneur aux quelques privilégiés présents, de proposer à la dégustation les vins de ses domaines, sur des millésimes différents.

Il s’agit des vins des châteaux bordelais Tronquoy Lalande et Montrose à Saint-Estèphe, du célèbre cru de Saumur Champigny, le Clos Rougeard, et enfin du Domaine Rebourseau à Gevrey-Chambertin, en Bourgogne.

Les membres de l’association VITAE ont tenté modestement de compiler (ci-dessous) les commentaires des uns et des autres, afin de ne pas oublier ce moment de dégustation d’exception, qui s’est déroulé dans un lieu non moins prestigieux, le Club 1243 à Beaune.

Tronquoy Lalande Blanc 2015
La robe est brillante, d’un jaune assez pâle. Malgré le millésime chaud, le nez est certes « explosif » mais  frais, discrètement sur les agrumes (pamplemousse notamment). C’est peut-être dû aux cépages (Sémillon et Sauvignon gris). On peut déceler aussi des notes beurrées avec une pointe de cire.
En bouche, on constate une grande consistance liée à une belle souplesse dès l’attaque. L’élevage se sent encore un peu à travers des notes boisées, de toffee et de caramel au beurre salé. Rond et riche en milieu de bouche, la finale est assez vive. Ce vin est bien équilibré, long et assurément gourmand.

Clos Rougeard Brézé 2012
Nez plutôt discret au départ, qui se développe ensuite sur des notes florales et mellifères avec quelques pointes végétales. En bouche on perçoit déjà sa belle évolution, mais il est probablement en début de vie. Elégant et fin, puissant et minéral, long, très long en bouche…, c’est à n’en pas douter un vin d’accord.

Clos rougeard le Clos 2012
Magnifique « entrée de gamme » du Clos, la robe est d’un rouge pâle avec un disque légèrement orangé. Un peu fermé au début, il évolue sur une expression de petits fruits noirs (mûres), voire de violette,  avec quelques notes de truffes et une trame épicée (poivre).
La bouche est riche et complexe. Le vin possède un bel équilibre, il est très agréable. « Ce vin en a sous le pied et mérite d’être désiré et attendu » ! comme l’a déclaré un dégustateur.

Clos Rougeard les Poyeux 2012
Puissance, finesse, longueur : il y a tout dans ce vin. La robe est d’un rouge intense, le nez fin et élégant, complexe, épicé et fruité avec une trame d’herbes aromatiques, voire des notes animales. En bouche il est très rond, suave, élégant, salivant. Un modèle de gourmandise et d’équilibre.

Clos Rougeard le Bourg 2012
Comme les 2 précédents, mais en encore mieux ! La robe est d’un rouge puissant et le nez d’une grande complexité, sur les fruits noirs. En bouche on perçoit immédiatement sa consistance immense, avec une attaque douce, des notes de réglisse assez persistantes et une pointe de truffe. Les tanins sont fins, ciselés. Quelle structure ! Quel avenir !

Gevrey Chambertin 2017 Rebourseau Climat la Brunelle
La robe est violine avec de fines larmes sur le verre. Le nez est intense, puissant tout en étant gourmand et flatteur sur la cerise très mure (bonbon pour certains). Il s’agit d’un beau vin, consistant et souple, en cohérence avec les sensations du nez, un peu sec en finale. Il est encore un peu jeune, mais de belle facture et de jolie longueur pour un village. Assez typique de son origine.

Mazy Chambertin 2017 Rebourseau
La couleur de ce vin est plus foncée que le précédent, sur des tons grenat et brillants. Le nez évoque la cerise noire compotée. L’attaque est onctueuse et douce, avec une élégante finesse, la suite est d’une délicieuse maturité, finement ciselée. Beau rapport consistance/acidité. Un probable magnifique potentiel pour ce grand vin.

Château Tronquoy Lalande 2010
La robe est d’un grenat foncé, légèrement tuilée sur les bords. Au nez quelques notes végétales apparaissent. La consistance est moyenne mais assez souple, et la bouche se termine sur les épices. Plutôt court et manquant d’équilibre pour certains, bon vin pour d’autres, ce vin n’a pas fait l’unanimité.

La Dame de Montrose 2010
La robe est grenat soutenu, de fines larmes apparaissent sur les parois du verre, le nez exprime le caramel, il est empyreumatique. L’attaque est d’une consistance moyenne et un peu austère mais « classe ». Le vin semble fermé mais laisse entrevoir  un bel équilibre, même si la finale est un peu sèche, un peu comme le Gevrey, mais sur un autre univers. Peut-être faut-il attendre un peu pour le déguster ?

Château Montrose 2010
Vin attendu. La robe est foncée, brillante. Le nez est presque sanguin, légèrement empyreumatique, avec des notes animales et de sous-bois. Il est fin et subtil.
Les tanins sont soyeux et délicats dès l’attaque. Le milieu de bouche est frais et souple. La viscosité est peut-être un peu diminuée par la jeunesse et l’angulosité des tanins. La structure finale est plutôt longue. Les arômes de fruits noirs sont d’une très grande persistance et lui donnent un côté « grand vin ». Belle bouteille, conforme aux espérances.

Certains convives avaient également apporté de jolis flacons, ce qui nous a permis de déguster entres autres, un Bourgueil 1989, Un Châteauneuf-du-Pape 2015, un Pommard cuvée Simone 2015 du Château de Pommard, un Quartz du domaine des Ardoisières 2013, un Pommard « Les Rugiens » 2012 du domaine du Pavillon (Bichot), un Chambolle-Musigny « les Amoureuses » 2012 du domaine Groffier, un Porto Vintage 2001 de la Casa do Noval, un Clos de la Roche 2008 du domaine Ponsot, un Champagne Tarlant…